Ce qu'il nous reste de meilleur en littérature, quand le reste s'en est allé, c'est cette voix intérieure, tellement intérieure qu'on ne peut la déchiffrer que dans la lecture muette. Francis Zeller appartient à cette race d'écrivains tapis dans leur silence de sujet absolu. De quoi parle-t-il? Ce n'est pas important. On dira de tout et de rien. Tout est ainsi chez Zeller: des chimères, des ombres qui paraissent vraies, mais dont les contours s'effacent quand on veut les saisir. D'où cette impression étrange que le rêve et la réalité ne font qu'un.